Qui veut épouser Jean-Louis ?

Publié le par Jean-Louis Connard

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Je ne sais si c'est par peur de voir finir mes jours chez elle ou par générosité déplacée, mais les faits sont là : ma mère m'a inscrit au casting de Qui veut épouser mon fils ?. Ce qui semblait être navrant au premier abord m'est apparu au fur et à mesure comme une véritable partie de plaisir.

Comme les autres candidats (que je ne vous présenterai pas car vous avez suffisamment pris votre lot de zappings et de buzz internet pour en connaître assez), on nous installa dans un salon décoré à la façon des meilleurs films de Marc Dorcel. Valérie Damidot ne devait pas être bien loin. S'en suivit un défilé de jeunes femmes aussi bonnes les unes que les autres, peu intéressantes mais malheureusement très loquaces, qui avaient toutes pour but de se faire choisir par mes soins. Chacune d'entre elles utilisait ses meilleures armes pour pouvoir me séduire. Bien sûr, j'avais bien compris qu'à travers moi elles essayaient en fait de charmer les caméras qui étaient présentes dans la pièce. Il est évident que des femmes à la plastique parfaite ne décideraient pas sciemment de chercher l'amour auprès d'un inconnu, fusse-t-il aussi beau que moi. Quand certaines font des études, d'autres essayent d'être célèbres par le biais de téléréalités malsaines et finissent en vulgaires actrices de sex-tape visibles gratuitement sur des sites de porno-streaming. Mais comme elles jouaient le jeu, je le jouais également, non sans un plaisir à peine dissimulé.

Blondes, brunes et rousses défilèrent devant ma génitrice et moi, me déblatérant des conneries de gamines du style "je déteste l'hypocrisie et j'adore la musique", phrases débiles de collégiennes en mal de blacks dominants qui d'ordinaire m'auraient fait sortir une kalachnikov, mais qui ce jour-là ne me dérangeaient pas vu les autres arguments qu'elles présentaient. Ces arguments rentraient dans des bonnets assez conséquents, et il m'est presque impossible de me souvenir de la couleur de leurs yeux tant j'eus du mal à me concentrer sur autre chose que leurs attributs. Ne parlons pas de leurs prénoms, je les ai à peine écouter lorsqu'elles se sont présentées. Je sais juste qu'il y en a une qui s'appelait Cindy, car il y a toujours une pute qui s'appelle ainsi dans les castings télé.

En accord avec ma mère, vu leur niveau, j'ai sélectionné parmi elles cinq prétendantes au hasard. Elles devaient maintenant me prouver que je ne m'étais pas trompé, mais un rapide coup d'oeil sur leurs postérieurs me conforta dans mes choix. De rendez-vous en rendez-vous, de sortie en sortie, les dindonneaux qui m'accompagnaient renforçaient ma première impression : à part les tirer, on ne pouvait rien en tirer. Une simple question sur le régime des retraites les mit en émoi, scandalisées d'apprendre qu'il existe un autre régime que celui du Dr Dukan.

Devant leur manque de culture et de conversation, une seule épreuve pouvait les départager. Je leur ai demandé de pratiquer sur ma personne, sans que je puisse les voir, une fellation chacune à leur tour. Une sorte de blindsuck. Elles ne furent pas outrées, et je les soupçonne de sucer à tire larigot dans leur quotidien, ne serait-ce que pour payer les factures de gaz. Les yeux bandés (sans jeu de mot), j'attendis et me concentra pour bien les différencier. A la dernière, je sus que c'était elle. Une langue douce et ferme, une mâchoire souple et volontaire, une gorge profonde et goulue : la perfection. J'ouvris les paupières pour découvrir le visage de celle qui allait partager ma vie, et je fus loin d'être déçu. Comment l'être quand on voit que cette bouche si experte appartient à celle qui vous a mit au monde ?

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