L'Âge des Possibles

Publié le par Jean-Louis Connard


disco.JPGJ'avais pourtant juré de ne plus jamais foutre les pieds dans cet antre de la folie que représente le Café Oz. Non seulement la bière y est chère et insipide, mais en plus, à chaque fois, je suis le plus vieux client du lieu... Et dans cette position, il est très très difficile de ne pas enrager quand la plupart des salopes présentes viennent d'avoir l'âge de voter. Leurs poitrines ont tout juste atteint leur taille idéale alors que mon bide dépasse déjà les limites autorisées.

Accompagné d'un jeune homme génétiquement programmé pour niquer, je me demande encore aujourd'hui si sa présence avait augmenté mes chances ou m'avait handicapé. Allait-il m'élever au rang d'écuyer du sexe, ou n'allais-je être que son faire valoir ? Honnêtement, grâce à lui, nous avons pu converser avec quelques demoiselles. L'une d'entre elles eu l'audace de me demander ce que je faisais dans la vie. Deux solutions s'offraient à moi : dire la vérité, au risque de lui faire croire que mon avenir professionnel est compromis et mon salaire restreint, ou lui mentir, lui offrant du rêve en m'inventant une vie d'écrivain. Devant ce dilemme, et n'arrivant pas à me décider, je pris l'horrible décision de lui dire que je ne faisais rien... 

Elle me prit tout naturellement pour un chômeur, ni artiste, ni actif, chancre purulent de la société, et je perdis ainsi toutes mes chances de vider mes bourses. Enfin, pas tout à fait, car la mine que je me suis pris vida ma bourse principale de 75 €. D'ailleurs, j'ai tellement bu que j'ai plus traversé la piste pour aller pisser que pour aller danser... 

Mon associé, lui, profita de sa soirée, car je le perdis de vue assez vite. Il me rappela le lendemain matin pour fanfaronner, m'indiquant qu'il venait de se réveiller chez une certaine Daphné, et qu'il s'apprêtait à boire un café au lit en sa compagnie. J'étais, moi, en compagnie de mon poste de télévision qui retransmettait le visage rassis d'une Sophie Davant fraîchement ménopausée, et je n'avais même plus de café...

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F
Monsieur Connard, merci d'être si poilant
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