De l'art et des vieux cons

Publié le par Jean-Louis Connard

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Encore une fois (Pollutions nocturnes ), je décidai cette année de prendre part au grand rassemblement parisien que constitue la Nuit Blanche. Toujours aussi incompréhensible, quelque part entre la ringardise et le snobisme, cette manifestation rassemble d'un côté les vieux cons qui se croient obligés d'y participer pour rester hype, et de l'autre les jeunes cons comme moi qui y voient une occasion de se bourrer la gueule entre amis dans les rues de Paris, jouissant d'une liberté devenue trop rare depuis mai 2007.  "Mais qu'y avez vous vu?" me demanderez-vous derrière votre écran d'ordinateur, ou, pour les plus riches d'entre vous, derrière votre Iphone. Je pourrais vous résumer ma visite en vous disant que je n'y ai vu que de la merde, mais je préfère vous citer quelques "oeuvres" que j'ai pu observer afin que vous puissiez vous faire vous-même une idée.

Aux abords du Parc de Belleville, le nez collé à la grille, nous avions, mes amis et moi, une vue imprenable sur ce qui semblait être un camion dans un étang. L'originalité de cette structure nous motiva à faire la queue pour pénétrer dans la parc. Après une bonne heure et demi d'attente, nous pénétrâmes enfin dans le parc pour admirer... un camion dans l'eau ! On voyait tout aussi bien derrière cette satanée grille, et nous avons perdu du temps pour voir ce truc qui ne voulait rien dire. Continuant  notre chemin, nous sommes tombés sur une projection en boucle de trois courts extraits de l'émission 40° à l'ombre présentée par Vincent Perrot. Et Vincent Perrot à la Nuit Blanche, c'est osé. Un peu plus loin, beaucoup de pognon pour rien : une grue gigantesque supportait un énorme projecteur qui balançait sur le mur d'en face l'image fixe d'une enseigne de cabaret, sans aucune explication. Alors que nous regardions partir ainsi les impôts locaux des Parisiens, nous croisions quelques uns de ces derniers se pâmer devant toutes ces merdes.

Une constante revenait tout de même (outre la médiocrité ambiante) : A chaque sculpture, peinture ou autre, il y en avait au moins un parmi qui, à juste titre, s'exclamait : "Ca ressemble à une bite." E effet, le phallus semblait avoir partout servi de modèle. Geste inconscient ou calculé de chaque artiste, il n'en reste pas moins que les zguegues pullulaient dans la capitale. Nous finissions nos réflexions dans une marche sans fin, ddont le dessein était plus de chercher de quoi boire que de  visiter les galeries artistiques aux oeuvres si obscures pour nous, pauvres alcooliques que nous étions. Nous déambulions dans les rues vides pendant plus de trois heures, et avons plus appris du monde ainsi que par l'art parisien...

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