Eyjafjallajökull à sec

Publié le par Jean-Louis Connard

volcan

 

Le changement climatique n'est pas le seul bourreau des cieux. En Islande, un volcan se réveille et endort les aéroports ; il pleut même des chefs d'état polonais en Russie !

Ce volcan, l'Eyjafjallajökull, répand autant de cendres parmi les nuages qu'un leader syndicaliste distribue des tracts dans une gare. L'un bloque les avions, l'autre les trains. Si le second ne me dérange pas trop, surtout s'il paye son demi les jours de grève, le premier a eu une incidence directe sur ma vie professionnelle. Moi qui m'attendait à avoir une nuit tranquille, je suis arrivé en pleine cohue sur mon lieu de travail. Tous les aéroports étant fermés, un déferlement de voyageurs du monde entier se retrouve bloqué à Paris ou ailleurs en Europe, prenant d'assaut les hôtels auquels il reste des chambres. En vingt minutes, l'hôtel initialement vide s'est retrouvé plein à craquer. Et ce qui marrant, c'est que je suis sûr d'avoir vu à peu près toutes les nationalités : Anglais, Allemands, Américains, Indiens, Chinois, Marocains,... Une seule nationalité a brillé par son absence : les Polonais. Il faut dire qu'en ce moment, l'aéronautique est un sujet tabou dans les faubourgs de Varsovie, plus tabou que la protistution étudiante qui fait pourtant plus de victimes chez eux que les Tupolev. Ainsi, les Polonais regrettent que ce volcan ne se soit pas réveillé une semaine plus tôt, ce qui aurait permis peut être de sauver les grosses têtes de leur pays en interdisant tout décollage.

Après tout, ça leur apprendra à mettre tout le monde dans le même véhicule. Même les talibans se répartissent en plusieurs jeeps pour réduire les chances de laminage collectif...

 

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