Tea Time

Publié le par Jean-Louis Connard

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Quand on va faire quelques achats à Mariage Frères, on n'y va pas pour acheter le petit-déjeuner de l'ouvrier polonais qui vit à Roubaix. Ici, pas de Ricoré, et encore moins de Benco. Par contre, il y a un immense choix de thés venus des quatres coins de la planète.

Si la qualité du produit est là, celle du service laisse à désirer. Il faut déjà savoir que faire la queue dans ce magasin n'est qu'une forme d'usage, car cela ne sert à rien. Plusieurs personnes, dont un vieux gaillard d'1m90 qui portait une veste en tweed et des chaussures bateaux sans chaussettes, ont été servies avant moi alors que j'étais là avant. A la décharge des vendeurs, j'étais le seul client en baskets, et donc peut-être ne méritais-je pas d'être traiter de la même façon que tous les bourgeois du magasin. Bien sûr, j'aurais pu protester contre cette honteuse discrimination, mais je n'avais aucune envie de passer pour un prolétaire mécontent de sa condition devant les deux petits culs en mini-jupe qui attendaient leur tour.

Mais bon. Passer après la crème parisienne passe encore, je suis habitué à ce qu'on me chie dessus et qu'on utilise ma chemise comme papier-toilette. Ce que je ne supporte pas, c'est que les vendeurs puissent se la jouer. Ces derniers aimeraient faire partie de la Haute, mais ce ne sont que des putains d'étudiants issus de minorités arborant des prénoms français pour ne pas choquer la clientèle. Ainsi, le client qui se fera servir par Kader, un petit merdeux de Drancy, pensera être pris en mains par un jeune métisse originaire de Pondichéry. Et Kader, afin de parachever ce fist-fucking mercantile, se paiera le luxe de vous servir à mains nues, avec ses ongles noirs de shit.

J'ai vraiment eu le sentiment de m'être fait enculer en sortant de la boutique, et je me demande encore si le fait qu'elle soit située dans le Marais est un hasard.

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