Tout est dans le maïs

Publié le par Jean-Louis Connard

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Lorsqu'on attend, où que ce soit, il y a peu d'activités qui puissent  nous occuper. Moi, ce que je fais (et cela peut s'apparenter à de l'ennui), c'est observer les gens autour de moi. Et comme toujours, on peut voir un paquet de cons.

Il se trouve qu'aujourd'hui j'étais cloîtré au MCafé, le snack-bar fadasse jouxtant le MK2 Quai de Loire. Habituellement envahi de zonards en jogging et veste en cuir, la direction de l'établissement a décidé d'embaucher un vigile (noir, bien sûr). Les sauvageons avaient pris pour habitude de rouler leurs joints à la vue de tous les clients, entre la poubelle et le frigo à sodas du bar, et de les fumer à l'entrée. Inutile de vous dire qu'il était rare d'y voir de vieux intellectuels prendre un cappucino en attendant la séance du dernier film iranien. Mais voilà, le vigile les ayant fait fuir, c'est sereinement que les lâches de mon espèces et les vieillards à chapeaux mous peuvent s'installer et sortir leurs PC portables sans risque de se faire voler.

Ce qui en découle, c'est que le vigile s'emmerde. Un vigile s'emmerde d'ailleurs toujours. Donc il traîne devant l'entrée, rentre dans le bar, sort, re-rentre, re-sort... Et dès qu'il y a un truc à faire, la joie se lit sur son visage.Une poubelle à sortir ? Youpi ! Deux ou trois canettes vides à jeter ? Yes ! Trop cool ! Quelqu'un à virer ? Bingo !!! Une jeune métisse en minijupe picorant du maïs grillé acheté à Barbès était installée à une table. Elle n'était pas cliente, et Aboubakar (j'ai décidé de lui donné un prénom car j'en avais marre de l'appeler "le vigile") se devait de lui demander de partir. Le problème, c'est que la jeune demoiselle était canon, et le pauvre Boubou (j'ai décidé de lui donner un surnom car Aboubakar c'était un peu trop long) ne sut pas trop quoi faire... Il lui demanda alors de partir dès son maïs terminé, compromis inacceptable du aux nibards de la donzelle. Les racailles ne pouvaient rivaliser, armés uniquement de leurs moustaches duveteuses et de leurs Air Max... Ce n'est pas juste, et je m'en félicite.

Quel merveilleux monde que celui-ci, qui donne des avantages à celles et ceux qui ont des beaux culs, et qui chie sur la gueule à ceux qui n'ont rien...

 

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